Alain Moueix nous dit que “les vendanges 2021 me rajeunissent, je suis là depuis 1991 !
J’ai bien connu cela à l’époque… des périodes estivales chaudes puis froides… Nous avons attendu la maturité pour vendanger. Le 2021 est un millésime assez tardif. Les degrés d’alcool étaient assez faibles, nous allons produire des vins à 12,5-13°, il y a de bonnes acidités qui se tiennent, une belle fraîcheur, une jolie matière tannique assez fine, nous n’avons peut-être pas la richesse des derniers millésimes, mais, ce sont de jolis vins tout de même, qui seront prêts à boire plus rapidement que certains autres millésimes plus riches et, qui souvent, ont tendance à se refermer pendant 2 ou 3 ans.
2019 : l’été a été très chaud avec des périodes de canicule, la concentration qui augmentait rapidement, il a fallu se précipiter pour vendanger afin de conserver l’équilibre. 2019 a les caractéristiques des millésimes en 9 comme 1999, 2009. Beaucoup de richesse, taninssouples et suaves. La biodynamie a été extrêmement utile dans ces étés chauds, elle permet de préserver la fraîcheur et la vivacité des vins. Si on compare 2019 avec le 2020, je dirais que 2020 est plus classique, l’été a été plus marqué par la grosse chaleur, le vin présente une belle richesse, beaucoup de finesse dans les tanins, c’est un vin très agréable, très réussi, un grand millésime.”
On ne présente plus ce superbe Bordeaux Supérieur cuvée Louisa Bio 2016, élevé en fûts de chêne 12 mois, dont 1/3 de barriques neuves, vinification traditionnelle avec cuvaison longue (vignes 25 ans en moyenne, Merlot et Cabernet-Sauvignon sur solargilo-calcaire), où s’entremêlent les fruits mûrs et l’humus, c’est un vin corsé, avec des tanins présents et savoureux, très bien élevé, alliant puissance et finesse, de garde, un vin qui bénéficie d’un formidable rapport qualité-prix-plaisir. Le Bordeaux Supérieur 2019 Bio, est tout en bouche, au nez complexe et délicat (cassis mûr, épices), mêlant puissance et finesse, un vin riche et bien charnu comme on les aime, comme ce Bordeaux rouge Bio 2019, de robe grenat, tout en arômes, aux jolis taninssouples, au nez de pruneau.
On termine sur le Bordeaux rosé Bio Mademoiselle Adèle B. de Compostelle 2021, il est franc, de belle teinte, tout en arômes, de bouche friande et corsée à la fois, c’est un vin parfait sur une salade de tomates mozzarella ou un tajine de poulet aux citrons confits. Voir le Château Pont Les Moines, dans les Côtes.
Les grands-parents paternels s’installent en Gironde à la fin du XIXe siècle. Les grands-parents maternels arrivent quant à eux vers 1925. Originaires du Périgord et de Corrèze, ils se consacrent à l’agriculture et à la viticulture, à Arveyres une commune près de Libourne où l’on fait du Bordeaux Supérieur. Le fils, Jean Bouldy, et sa femme Andrée, achètent Château Bellegrave en 1951. Le couple s’attelle à la tâche en bon vigneron, ne comptant pas son temps aussi bien dans la vigne que dans le chai. Sur la seconde partie du XXe siècle, les Bouldy sont les dignes représentants de ces familles qui ont donné un nouvel essor à l’appellation Pomerol, avec courage, humilité, persévérance et sur des propriétés à l’image de leur discrétion et de leur abnégation. Jean-Marie Bouldy reprend la propriété en 1980, rejoint par sa femme, Pascale en 1995. Leurs enfants viennent aussi travailler à la propriété, Aurélie en 2014 et Jean-Baptiste en 2015, perpétuant ainsi la vocation très familiale. Cette belle propriété de 8,5 ha, 75% Merlot et 25% Cabernetfranc, bénéficie d’un terroir de graves caillouteuses de surface, d’argile et de sable et d’un sous-sol riche en oxyde de fer, également appelé “crasse de fer”. En 2009, Château Bellegrave fait son entrée officielle en conversion à l’agriculture biologique contrôlée par Ecocert.
Coup de cœur pour ce Pomerol 2019, il est très typé, qui dégage un nez subtil où dominent la prune et les sous-bois, mêlant rondeur et structure, avec, en bouche, ces nuances de cerise et de cannelle, il est d’un bel équilibre, tout en nuances.
Remarquable 2018, belle attaque ronde et charnue, aux arômes prononcés de fruits (fraise, cerise, myrtille), un grand vinsuave et harmonieux, très séduisant, d’un beau volume en bouche souligné par des tanins fins, d’une grande persistance raffinée. Le 2017, au nez dominé par les fruits rouges à noyau et des notes de fumé, ample, racé et volumineux, avec, en bouche, des connotations de cannelle et de petits fruits rouges macérés, complexe et savoureux, de grande évolution.
Typicité et séduction dominent ce très grand 2016, avec ces petites nuances d’humus et de fraise des bois mûre, tout en bouche, de couleurpourpre, aux tanins présents et délicieusement fondus. Superbe 2015, épicé, généreux, distingué, suave, dense, avec des nuances de mûre et d’humus, de bouche complexe.
L’origine du domaine est très ancienne et nous devons son aspect actuel au Comte Joachim de Chalup. Il entra chez les mousquetaires gris en 1772, devint conseiller du Roi en 1783, puis Président du Parlement de Bordeaux. Incarcéré sous la Terreur au château-prison de Cadillac, puis libéré, il fût nommé premier Président de la Cour Royale d’Angers sous la Restauration.
Le domaine fût l’objet d’agrandissements avec des cé́pages de choix. Depuis trois générations, la famille Bouyx-Trénit, très attachée à ce terroir et à son histoire, œuvre pour le mettre en valeur. Aujourd’hui, Isabelle Labarthe poursuit avec passion les mêmes objectifs. Le vignoble sétend sur 23 ha d’un seul tenant. Sa partie haute est recouverte d’un manteau de graves typiques argileuses, en bas de pente affleurent les sols rouges argilo-calcaires à̀ astéries. certification HVE (Haute Valeur Environnementale).
Œnotourisme de charme sur place : l’équipe vous accueille toute l’année sur rendez-vous pour vous faire découvrir ses différentes cuvées dans une ambiance chaleureuse et décontractée. Véritable opportunité pour comprendre et apprécier le travail du vigneron, ces dégustations sont également l’occasion d’échanger autour des meilleures alliances vins-mets au cœur d’un terroir de prestige.
“Nous avons été fortement gelés nous dit Isabelle Labarthe, d'où petite récolte
mais nous avons bien maitrisé la situation malgré ces -60 % .
Bien que cette année fut compliquée, elle nous a cependant permis d'obtenir un vin de qualité, plus
classique à cause du décalage des vendanges, un vinfrais, fruité qui correspond à la demande
actuelle avec des arômes de fruits rouges, fraises, notamment.
Les ventes se porteront cette année sur les rouges 2016, 2018, 2019 et pour les blancs, sur les 2019 et 2020.”
Vous allez aimer comme nous son Graves rouge 2019, au nez complexe dominé par la cerise et l’humus, coloré et charpenté, de bouche puissante, avec ces nuances de mûre et de musc en finale, de garde, parfait, notamment, sur un pot-au-feu de foie gras ou une épaule d'agneau. Le rouge 2018, est un vin où l’intensité s’allie à la souplesse, avec au palais ces nuances caractéristiques d’épices (cannelle, muscade) et de griotte, aux tanins équilibrés. Superbe Graves blanc 2019, au nez dominé par les agrumes, suave, tout en persistance aromatique, tout en souplesse, un vin charmeur.
Jacques Le Failler et Alain L’Helguen, entrepreneurs brestois associés et amis depuis plus de 15 ans, ont repris le Château Jura Plaisance en avril 2015. Depuis, ils mettent tout en œuvre pour révéler le potentiel de cette propriété.
« Nous faisons de la lutte raisonnée, nous explique Alain Germon, chef de culture, sans surdosage de produit de traitement et travaillons les sols pour permettre d'éviter le tassement et ne pas polluer avec des produits de désherbage. La taille se fait en guyot simple pour pouvoir atteindre une qualité et un rendement corrects. Nous pratiquons l'effeuillage pour permettre au raisin d'avoir une bonne maturité avant de le ramasser. »
Le Montagne Saint-Emilion 2016, est un vin d’une belle densité, aromatique expressive sur le fruit, accompagnée d’une légère noté boisée, qui sublime le caractère fruité. La bouche est compacte mais déjà abordable. Cela est marqueur des grands millésimes et de la capacité du vin à vieillir. Finale onctueuse et puissante… l’évolution est harmonieuse et fraîche. 2016 à Jura Plaisance a tout d’un grand.
Le millésime 2017 a été marqué par un gel printanier sévère, mais également par un été chaud et surtout un été indien très long. Le 2017 du Château Jura Plaisance possède l’ADN de ce millésime avec un profil fruité de petits fruits noirs légèrement épicés, une bouche fraîche et équilibrée avec des tanins racés.
Le 2018 possède un nez puissant de fruits noirs, de cerise et de cassis, de confiture de fraise des bois, le tout embelli par un élevage privilégiant l'élégance et le respect du fruit. En bouche, le vin est rond, généreux, aux taninssuaves, porté par des notes de fruits rouges comme la cerise Napoléon, relevées par une touche poivrée et cacaotée.
❤❤❤❤❤ Au sommet. Jean-Pierre Gorphe et son fils Cédric, s?attachent à tirer la quintessence de leur terroir en élevant des vins riches et parfumés, complexes et typés.
Le Château fait aussi preuve d?une régularité qualitative exemplaire, millésime après millésime, Cédric Gorphe étant particulièrement attaché à élever des vins racés, séduisants, classiques comme on les aime. La gamme est belle et large !
Cédric Gorphe nous dit que ?la vendange 2020 a été formidable, bonne quantité et bonne qualité. Les vignes ont bien résisté sur nos terroirs, les degrés avoisinaient les 14,5° soit un degré de plus qu?en 2019, et nous avons fait nos rendements habituels.
Avec ces forts degrés d?alcool, nous avons eu peur pour la vinification mais, tout s?est très bien passé, ce qui a été une bonne surprise. Que ce soit pour les fermentations alcooliques ou les malos, tout s?est déroulé parfaitement malgré des acidités un peu basses. Tout s?est bien ?goupillé? comme on dit ! Nous avons fait le même élevage pour le 2020 que pour les 2019 ou 2018. Nous mettons une partie en barriques, nous allons d?ailleurs produire plus de cuvéesbarriques en 2020 qu?en 2019 car la qualité est supérieure.
La Cuvée Sélection reste 12 mois en barriques neuves, nous attendons encore un peu car elle est encore un trop jeune, nous sortons le 2018 actuellement. Nos premières dégustations de 2020 indiquent une couleur très intéressante, très intense, d?un joli pourpre. Le nez est fruité, notes de fruits rouges et noirs. Les Merlots sont déjà souples, déjà agréables à boire, pas trop tanniques. Belle souplesse, belle rondeur, beau nez fruité? nous sommes ravis !
A la vente : 2018 Tradition, 2018 Sélection , 2018 Le Clos, 2017 Tradition et Sélection, et notre Blanc 2019 élevé une partie en fûts de chêne pour ne pas trop marquer le vin.?
Une nouvelle fois à la tête de son appellation avec ce très savoureux Côtes-de-Bourg Sélection 2018, généreux, corsé, aux tanins savoureux et riches, avec cette bouche bien charnue et séduisante dominée par les fruits à noyau et la réglisse, très classique. Coup de cœur pour son Côtes-de-Bourg Tradition 2018, superbe rapport qualité prix, c?est un vin comme on les aime, aux tanins très élégants mais riches également, de jolie robe grenat, d'une belle harmonie avec ces notes de petits fruits rouges mûrs, de bonne charpente (6,50 €, ce n?est vraiment pas cher).
Superbe Côtes-de-Bourg Le Clos 2018, provenant des meilleures parcelles de vieilles vignes de plus de 50 ans plantées pour 45% de Merlot, 45% de Malbec et 10% de Cabernet-Sauvignon, petit rendement moyen de 25 hl/ha, c?est un vin qui possède une vraie personnalité, généreux, très aromatique, avec des taninssoyeux, de bouche dominée par des nuances persistantes de griotte, de cannelle et de fumé (un cadeau pour 12,50 €).
Jean-Pierre et Cédric Gorphe
❤❤❤❤❤ C'est à partir de 1982 qu'Adrien Uijttewaal débute la plantation de vignes, dont la production sera vinifiée en cavecoopérative. Puis, il développe peu à peu son vignoble. Le 1995 est le premier millésime vinifié directement à la propriété sous les conseils de Jacques Boissenot. Le vignoble représente alors une surface de trente hectares. À partir du millésime 2003, son cru est reconnu cru Bourgeois. À compter du millésime 2006, il commercialise la production issue des vignes situées à Queyrac sous la marque Château Gemeillan, reconnue cru Bourgeois à partir du millésime 2009. Plusieurs autres achats de vignes portent ses propriétés à quelque 50 ha. Certificat Terra Vitis et Haute Valeur Environnementale niveau 3.
Belle dégustation avec le Médoccru Bourgeois Château Saint-Hilaire 2017, de robe grenat, charnu, au nez complexe (cerise, épices...), ample, aux notes d?humus, de pruneau et de cassis au palais, un vin tout en bouche, aux tanins mûrs. Le 2016, dont les arômesfruités se marient avec le torréfié de la barrique, aux tanins concentrés, souples, c?est un vin très harmonieux.
Autre réussite, ce Médoccru Bourgeois Château Gemeillan 2017, toujours marqué par ces senteurs très spécifiques de fumé, riche en couleur, au nez délicat où se mêlent la mûre et le cassis, ample et solide, de bouche puissante, avec des nuances de groseille et de truffe, aux taninssoyeux, charnu comme il se doit, de belle charpente.
Le 2016, de bouche ample et typée, alliant structure et rondeur, riche en arômes (griotte, cuir), un vinferme et classique, de très bonne garde. Adrien Uijttewaal
13, route de la Rivière
33340 Queyrac
Tél. : 05 56 59 80 88 Email : chateau.st.hilaire@wanadoo.fr www.chateau-st-hilaire.com
Château PETIT-BOUQUEY
❤❤❤ Propriété familiale depuis 4 générations. Suite à la crise viticole, le Château rentre à la cavecoopérative de Saint-Émilion dans les année 1950. Las de s?installer dans la routine, ce vigneron décide de revenir vers ses origines de vinificateur sur une surface de 3,60 ha, et récupère le nom de Château. Il avait envie de créer un nouveauchai avec une technologie qui lui plaisait et qui correspondait à sa façon de travailler. Il travaille avec son épouse à tous les postes, sur le terrain ils s?efforcent d?apporter toujours des améliorations, pour un meilleur résultat au chai. Le millésime 2010 est leur premier.
Excellent Saint-Émilion Grand Cru 2012, très réussi, qui mêle concentration aromatique, rondeur des tanins et persistance en bouche, aux notes très caractéristiques de cuir et de fruits confits. Le 2011 dégage un nez persistant où dominent des notes de griotte, de musc et d?épices (cannelle, poivre), aux taninssouples, un vin de fort belle expression, de bouche puissante où dominent les fruits noirs, chaleureux. Le 2010 est riche en couleur comme en arômes, avec ces notes de prune mûre et de poivre, intense au nez comme en bouche (16 €). Le Saint-Émilion 2012, plus rond, corsé, de bouche riche et persistante, est équilibré, au nez dominé par les fruitscuits.
Éric Bordron